Du mauvais usage des indicateurs ?
Que certains alignent ou justifient une politique sur des indicateurs comme le taux de chomage, ou encore le revenue median est en soit discutable mais reste cependant dans le domaine de l’acceptable. Mais lorsqu’un discours, une politique voir une idéologie s’argumente autour d’indicateur totalement défaillant, alors il faut le dire haut et fort et surtout lutter contre la mise en place de cette politique.
Pour reprendre l’article publié par Yves Gingras dans le mensuel La Recherche (n°430 – Mai 2009), Si l’on cherche à mesurer la température d’une pièce au cours d’une journée, et que notre appareil indique des variations de plusieurs dizaines de degrés au cours de la même heure, il faut en premier lieu s’interroger sur la pertinence de la mesure elle même avant toute interprétation hâtive. Et bien pour le oh combien important classement de shangaï, c’est rigoureusement la même chose. En effet, d’une année sur l’autre, des universités peuvent voir leur rang varier avec parfois plus de 50 places. Or, il apparaît raisonnable de penser que le niveau d’une université, s’il peut évoluer sur plusieurs dizaines d’années, ne va en revanche que très peu changer d’une année à l’autre. Ce classement qui se propose d’évaluer la recherche, n’a en réalité aucune base scientifique.
En d’autres termes, la question ne se porte donc pas tant sur un mauvais usage d’un indicateur, mais belle et bien sur la pertinence même de celui-ci.
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